«Babylon» de Damien Chazelle est un grand spectacle flirtant avec le film de genre tant les scènes gore s’invitent dans cette épopée du cinéma de 1926 aux années 50 avec un coup de projecteur sur l’avénement du parlant et la toute puissance des studios américains.
Babylon
Critique par Ondine Perier
Grandeur et décadence
L’introduction du film donne d’emblée le ton : une fête origiesque se tient dans le manoir d’un producteur de cinéma, situé sur les hauteurs d’Hollywood. L’endroit où tous les excès sont permis : alcool, drogue, sexe et décadence. La caméra virevoltante de Damien Chazelle suit de plus près trois personnages principaux : Manuel, l’assistant de l’hôte, dévoué mais ambitieux, Nelly, la starlette aux dents longue d’une excentricité folle et d’un culot ahurissant, enfin Jack Conrad l’acteur incontournable de l’époque. Nous sommes en 1926. Tous les ingrédients affectionnés par le jeune réalisateur canadien sont présents : des personnages truculents et charismatiques à grande ambition, une romance entre deux wanna-be, une bande son omniprésente et incroyablement entêtante. Le pari était d’en mettre plein les yeux est gagné seulement….
Un manque d’empathie pour les personnages