Barbara Kulcsar («Zu zweit», «Blush») met en scène, sur la base d’un scénario de Petra Volpe («Heidi», «Die göttliche Ordnung»), une histoire pleine de tendresse sur un couple âgé à la recherche du bonheur, qui oscille habilement entre le drame et la comédie. Grâce à leur interprétation du couple, Esther Gemsch et Stefan Kurt parviennent merveilleusement à entraîner le public dans leur voyage universel entre conventions et style de vie individuel, et inspirent à écouter ses propres besoins.
Die goldenen Jahre (edition française)
Barbara Kulcasar est née en 1971 à Zurich, en Suisse. Elle possède la double nationalité suisse et hongroise. Elle a étudié le théâtre à Budapest et la sociologie et les études cinématographiques à l’université de Zurich. Elle a ensuite étudié le cinéma à la Haute école des arts de Zurich (ZHdK). Son film de fin d’études «Blush» (1999) a remporté plusieurs prix et son premier long métrage «Zu zweit» (2010) a reçu le prix du film de Zurich. En 2017, elle a reçu le prix du film de télévision de l’Académie allemande des arts du spectacle pour son téléfilm «Torn». Elle vit à Zurich et travaille en Suisse et en Allemagne.
Die goldenen Jahre | Synopsis
Alice et son mari Peter viennent de prendre leur retraite, mais le décès inattendu de Magalie vient assombrir cette nouvelle phase de leur vie. Alors qu’Alice pleure sa meilleure amie, Peter se transforme en fanatique de la santé. Une croisière commune devrait rapprocher les époux, mais le veuf de Magalie vient troubler leur intimité. Lors d’une escale à Marseille, Alice décide de partir seule à l’aventure.
Die goldenen Jahre | Autres voix
«La réalisatrice Barbara Kulcasar oscille entre drame et comédie dans ce ‹feel-good-movie› sur le troisième âge, d’après un scénario de Petra Volpe. Esther Gemsch et Stefan Kurt campent merveilleusement ce couple vieillissant en quête de bonheur.» – ZFF | «L’histoire est racontée avec une telle justesse et un tel comique de situation que la lecture du scénario était déjà un grand plaisir. Nous nous réjouissons de porter une comédie aussi délicieuse dans les salles de cinéma.» – Filmcoopi Zurich
Critique
par Madeleine Hirsiger
Oui, l’or ne brille pas toujours. A quel point les médailles d’or ou les Oscars brillants sont-ils authentiques ? Nous ne voulons pas vraiment le savoir – et même ces “années en or”, c’est-à-dire la vie après la retraite, sont probablement coulées dans de l’or factice. Car la question est de savoir comment la vie pourrait se poursuivre, à quoi elle pourrait ressembler, ce qu’il nous reste à vivre. Un vaste sujet. Deux femmes créatives, Petra Volpe (scénario) et Barbara Kulcsar (mise en scène), ont trouvé une réponse réussie à cette question : Elles nous montrent une des nombreuses possibilités auxquelles on peut tout à fait s’en tenir une fois arrivé à cette étape de la vie.
Pas de pulsions amoureuses
Au centre se trouvent Peter (Stefan Kurt) et sa femme Alice (Esther Gemsch), lui fraîchement retraité, elle dans l’espoir de pouvoir enfin profiter encore de la vie, avec tout ce que cela implique. Une croisière doit leur permettre de redonner un peu d’élan à leur relation déjà bien installée et de réactiver leurs pulsions amoureuses. Mais pour cela, Alice n’a pas le bon partenaire : il ne pense même pas au sexe, il préfère faire ses preuves en dévalant des routes de montagne escarpées jusqu’à l’épuisement, courir sur le tapis roulant jusqu’à la dépendance – il faut faire travailler le cœur – et ne manger que végétalien, sans boire d’alcool, bien sûr.
Circonstances contraires
Et puis il y a le couple d’amis, Magalie et Heinz (Ueli Jäggi), qui sera bientôt veuf et qui participe à cette croisière malsaine, ce qui provoque rapidement des malentendus. Et les enfants adultes : le fils qui se maintient en forme à l’aide de Tinder, la fille qui s’adonne au vin, son mari qui la trompe, les enfants qui souffrent. Oui, les choses pourraient aller mieux. Mais une rencontre avec une femme sur le bateau ouvre les yeux d’Alice. Elle agit, se libère de son corset étroit, se retrouve. Tout cela mène à une fin inattendue et merveilleuse. La morale de l’histoire : il n’est jamais trop tard pour sortir des sentiers battus – soyez prêt pour la nouveauté inconnue.
Conclusion: Nous avons affaire ici à un film en dialecte suisse rafraîchissant, sensible et profond. Petra Volpe et Barbara Kulcsar ont réussi à éviter tous les clichés et tout kitsch et à nous divertir au mieux de manière intelligente.